L’histoire de la Commune est celle d’un formidable espoir populaire, celui d’un nouvel ordre social, économique, féministe et écologique. Face aux défis qui se dressent face à nous, aux réactionnaires, au climat qui s’affole, aux inégalités et à la brutalité du quotidien, c’est cet espoir que nous voulons aujourd’hui retrouver.

 

Depuis la victoire de la gauche et des écologistes, en 2001, Paris a entamé une transformation réelle et profonde : elle s’est métamorphosée.  Le vélo s’est imposé, les rues sans voitures se sont multipliées, les quais de Seine ont été débarrassés de leurs automobiles, le tramway, les logements sociaux, les crèches ou encore des centres de santé ont été créés, le bio a été imposé dans les cantines, la lutte contre le le Vih/Sida est portée, l’insalubrité a été éradiquée, l’eau a été municipalisée tandis qu’on peut aujourd’hui se baigner dans la Seine… En un mot, on ne vit plus dans la capitale comme on le faisait il y a vingt ans. En tant que citoyennes et citoyens parisiens, de gauche et écologistes, nous en sommes fièr.e.s.

 

Mais, depuis plusieurs années, tout se bouscule. 

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L’horizon d’une ville à 50 degrés n’est plus une dystopie, mais bien une certitude. Elle fait peser des risques inédits sur l'habitabilité de notre ville, d’abord sur les plus vulnérables, en première ligne des vagues de chaleur et des pollutions. Les inégalités se creusent. La longueur des files d’attente des distributions alimentaires comme le nombre de personnes qui dorment à la rue sont les premiers signes extérieurs d’un quotidien impossible pour beaucoup. Dans le même temps, la puissance des pressions commerciales, des lobbys, des intérêts financiers de quelques-uns continuent d’entretenir la loi du plus fort et de la compétition à outrance, et font de la capitale celle de l’uberisation, dont les livreurs, souvent sans papiers et sillonnant la métropole  pour quelques euros, sont le symbole. 

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Dans ce monde-là, nos démocraties sont en danger. Parce que la méfiance envers la politique et ses représentant.e.s grandit, parce que les forces conservatrices et réactionnaires sont puissantes. Paris est pour ces dernières une cible de choix, tant ses valeurs représentent tout ce qu’elles détestent. Le danger est grand de les voir, en 2026, emporter la majorité dans la capitale. Ce serait, pour nous et pour tout le pays, une catastrophe.

 

Face à cette situation, nous avons la conviction que l’avenir de Paris se conjugue plus que jamais avec celui des écologistes et de la gauche. Après deux décennies où nous avons été des acteurs influents de la transformation de la ville, à nous d’imaginer comment faire plus et mieux, sans concession, ni sur le bilan passé ni sur les ruptures nécessaires pour l’avenir. A nous de bâtir les ponts avec l’ensemble des parisiennes et des parisiens mobilisé.e.s, et construire une ville plus résiliente.

 

Pour nous, il est temps de fonder une nouvelle commune pour Paris. 

 

Cette nouvelle commune amplifiera  la transformation parisienne pour entrer dans l’ère de la nouvelle donne climatique, qui exige une transition juste, protectrice des plus fragiles. Elle cultivera la sobriété et préfèrera les rapports humains au “tout technologie” et aux puissances de l’argent. 

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Cette nouvelle commune  aura pour vocation de prendre soin de celles et de ceux qui vivent et travaillent sur son territoire ; mais aussi de celles et de ceux qui, venus d’ailleurs ou appartenant à des minorités opprimées, pourraient venir s’y réfugier. 

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Cette nouvelle commune saura entrer dans une vraie forme de coopération avec les territoires voisins, pour dépasser le périphérique et construire une métropole à taille humaine, plus douce, plus vivable. 

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Cette nouvelle commune préservera et partagera au mieux nos communs, leur qualité, leur accès, qu’il s’agisse de ceux que nous donne la nature - l’eau, l’air que l’on respire- ou de ceux que nous bâtissons ensemble - les services publics, l’espace public -  toutes ces choses qui sont le fondement du mieux vivre individuel et collectif. 

 

Nous avons la conviction qu’il nous faut réinventer nos fonctionnements, nos façons de faire, notre démocratie locale. Pour restaurer la confiance, nous -  politiques, société civile, citoyennes et citoyens engagé.e.s -  devons “faire ensemble”, chacun avec ses spécificités. Mener ensemble les débats sur notre métropole, notre ville et nos quartiers. Mener ensemble aussi une nouvelle forme de campagne qui associe  toutes les formes d’engagement, politiques comme citoyennes, qui garantisse  une plus juste représentation, notamment des milieux populaires, dans les instances de gouvernance de notre ville et de notre métropole. 

 

Nous avons décidé de créer une coopérative citoyenne et politique. Cette coopérative, éphémère, se donne pour mission d’enrichir et de participer au programme et à la campagne des écologistes pour les municipales de 2026 à Paris. C’est un lieu ouvert à toutes celles et tous ceux qui partagent notre projet et les valeurs de notre collectif et qui se sont retrouvé.e.s dans la dynamique du Nouveau Front Populaire. C’est un lieu collaboratif où chacune et chacun peut proposer des initiatives et participer aux débats, qu’iel appartienne à un mouvement politique ou pas. C’est un lieu où nous voulons faire dialoguer les différentes sensibilités du camp progressiste, de la société civile, des gauches et des écologistes, pour chercher les ponts et les liens, pour faire ensemble. 

 

Face aux problèmes du monde et du quotidien, nous avons des solutions. Elles sont là, en nous. Inventons notre nouvelle commune. 

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